05 avril 2007

Attendrissant, tout de même.

Pathétique, croyez-moi ce l’était.
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Nous sommes le 17 novembre 2006. L'honorable Paul Corriveau, juge de la Cour supérieure vient de quitter la salle d'audience. Me Viau et moi échangeons une poignée de main. Voilà le moment situé.
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C'est à ce moment que Me Viau commence à m'expliquer la différence marquée entre l'obligation de moyen versus l'obligation de résultat. Des moyens, c'est certain, il en a. Des résultats, je vois que déjà il en doute. Lui qui, quelques instants auparavant encore, a tenté de m'intimider et de me terroriser en me menaçant de me réduire à la mendicité, quel revirement. Pathétique...
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Sans défense et démuni, il m’est apparu, à ce moment-là. J'avais de la peine en l’imaginant devoir se rapporter avec les dernières nouvelles, tel qu’il l’a fait par cellulaire tout au long de ces deux jours qu’a duré le procès. Lui qui affichait le triomphe facile, après avoir, à grand frais, sauvé les fesses de M. Louis Vachon, aujourd’hui prochain président et chef de la direction annoncé et confirmé à la Banque Nationale du Canada. Le voyage du retour vers Montréal s’annonçait pénible, force est de constater.
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Encore, certaine nuit, cette triste scène m’habite, me hante presque. D’avoir dû l’abandonner le 17 novembre 2006, lui qui, comme une peluche, aurait pu être enlacé et étreint tout en se faisant rassurer, vous savez du genre ne t’en fait pas, tout ira bien.
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Eh bien, cette journée-là, prisonnier d’un tas de convenances, j’en fût incapable.
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De retrouver Me Viau, le 3o avril en Cour d’appel du Québec sera, je m’imagine, comme baiser avec son ex. Sans grande surprise, peut-être agréable mais d’une excitation consommée. Enfin!