29 mai 2006

Jean Bédard pour monnaie d'échange ?

La question se pose. Je vous raconte.

Quelques jours avant l'audition prévue pour les 24 et 25 avril dernier, le 12 avril au matin, je reçois un appel de mon avocat qui me dit avoir reçu une offre de règlement de la part du procureur de la Banque Nationale. Après 3 tentatives infructueuses au cours de la journée du 11 avril, Me François Viau de Gowling Lafleur Henderson s.r.l. (Montréal - second bureau en importance au Canada comptant 8 adresses et 700 avocats) a finalement joint mon avocat le lendemain.

L'offre comportait l'abandon des procédures de la part de la Banque ainsi qu'une quittance totale et finale en ma faveur dans cette affaire. Rien, aucune restitution des milliers de dollars qu'ils se sont appropriés illégalement dans mes comptes bancaires. Je refuse. Mon avocat me dit d'y songer d'avantage et que nous en parlerons à nouveau après le dîner. Nouveau refus de ma part à ce moment.

La suite logique aurait été que ces derniers fassent part de ma position à la partie adverse. N'en croyez rien. Encore plus surprenant, je reçois un ultimatum par courriel à 16h17 m'enjoignant de reconsidérer l'offre dans la prochaine heure et de donner une réponse définitive. À défaut d'une réponse positive avant 17h30, mes avocats avec qui le lien de confiance serait rompu me largueront et présenteront à la Cour Supérieure une requête pour cesser d'occuper. Après une discussion avec un conseiller, je les contacte à 17h25, quelques minutes avant la fin du délai. Aucune réponse. Plus de contact.

Ça déboule. Le 13 avril réception du compte d'honoraires via courriel, presque simultanément par courrier. Le 15 avril, un huissier se présente chez moi me signifier la requête pour cesser d'occuper fixée pour être entendue le 19 du même mois. Le 25, gros avant-midi. Tour à tour, 2 huissiers me signifient pour le premier une requête introductive d'instance, en un mot mes avocats qui me poursuivent en Cour du Québec (200-22-037428-067) pour leur compte d'honoraires. Vous ne rêvez pas. Sans tambour, ni trompette. Encore moins de mise en demeure pensez-vous. Quant au second, et comme dans un balai bien chorégraphié, me remettait la procédure de Me François Viau soit une mise en demeure de comparaître personnellement ou de me constituer un nouveau procureur dans les dix jours.

Au cours des mois précédents, mon avocat m'avait fait part qu'il agissait dans un autre dossier toujours avec Me Viau qui représentait la partie demanderesse. Hasard, synchronicité ou collusion, je vous laisse vous faire votre propre idée mais avouez, quand même, que la question de départ n'est pas farfelue et semble légitime.