19 novembre 2006

Dimanche matin...repos et musique.

C'est quelque chose que j'aime flâner le dimanche matin. Écouter de la musique en est une autre. J'ai décidé qu'aujourd'hui je n'alimenterais pas mon bloggue. Après tout, hier, j'ai dû écrire plus de 20 nouveaux articles à paraître ici dès que le jugement sera tombé.
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J'écoute Espace musique à la radio musicale de Radio-Canada qui diffuse de la belle musique en ce dimanche, Classique en ce moment, jazz les soirs de semaine, jazz les weekends en soirée. J'aime écouter de la musique et j'aime le jazz. Je préfère, pour la variété, la radio au CD d'un seul artiste. Au contraire, Isabelle Boulay, que je trouve hyper jolie, je vous mentionne ça au passage, je peux facilement écouter tout son album. La parution de "Mieux qu'ici-bas" remonte déjà à l'an 2000.
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Elle change pas Isabelle Boulay, c'est toujours aussi bon à l'écoute. Elle change pas Isabelle Boulay, les gens en général ne changent pas. J'écoute sa chanson
Jamais assez loin. Vous savez c'est celle où...je vous reproduis quelques extraits dont le début de la chanson...toujours pas de souvenirs, la mémoire vous reviendra ;
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Cette vieille valise qui vit près de ma porte,
Égratignée de toutes nos aventures,
Avec ses étiquettes des pays qu'on transporte,
Dessinant le parcours de notre histoire.
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Chaque nuit dans mon insomnie sauvage,
C'est comme si je l'entendais chuchoter.
Comme si elle me parlait avec tes mots
Devenus sourds tellement qu'ils sont usés.
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Tous les trains,
Tous les bateaux,
Tous les avions
Ne m'emmèneront
Jamais assez loin
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â l'âge que j'ai, je veux voyager léger.
Aucune amarre pour m'empêcher de partir.
Rien à déclarer et rien pour m'alourdir.
Comme cette vieille valise remplie de souvenirs.
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Les gens changent pas. Dans mon cas, j'ai jamais su voyager léger. Mais vous savez quoi, j'ai jamais trouvé que j'en emportais trop avec moi. Et, j'aime avoir tout sous la main. Les gens changent pas. M. Lavergne, l'enquêteur, par exemple, il ne change pas. Il s'est présenté à la Cour et ressemblait en tout point à ce que je me souvenais de lui lors notre rencontre de 90 minutes du 11 août 2004. Sinon, qu'il n'avait que très peu d'effets apportés de Montréal avec lui pour les 2 ou 3 jours que durerait son séjour à Québec.
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Les gens changent pas. Je le croyais. À ce moment, à la Cour le 16 en fin de journée, au moment de son témoignage en fait, le souvenir de son interrogatoire mené à mon endroit et où, à chacune de mes affirmations il me confrontait avec un nouveau document tout droit sorti de son immense valise posée sur la crédence dans le bureau du directeur de la succursale M. Castonguay. Tout y était. Tout, depuis ma première journée de relation d'affaires avec la Banque Nationale du Canada. Enquête de crédit, courriels, demandes, formulaires. Tout. Et il savait exactement ce qu'il y puiserait et où il l'avait classé. Il m'avait démontré à plus d'une reprise qu'il connaissait très bien son contenu. Une pleine valise, et quelle mémoire.
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Les gens changent pas. M. Lavergne lui semble avoir changé. Pas en raison de l'âge parce qu'après une carrière de policier le voilà en menant une seconde comme enquêteur à la Banque Nationale du Canada. Mais je le crois, aujourd'hui, en mesure de voyager léger.
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M. Lavergne a changé mais comme Isabelle Boulay, j'aime l'écouter. J'aime bien M. Lavergne et sa chanson. L'entendre fredonner de la place des témoins deux fois plutôt qu'une. J'aime.